Sylvie , les enfants et toute votre famille
Que vous dire ?
Vous consoler ? je n’en ai pas le pouvoir .
Vous expliquer ? mais comment expliquer l’inexplicable, l’insoutenable
Partager votre douleur, votre souffrance ?
C’est illusoire mais il nous faut essayer…
Lionel était un homme droit
En tant que président du club, j’avais une entière confiance en lui – quand il disait qu’il faisait quelque chose, il le faisait !! et je n’avais pas intérêt d’oublier ma partie car sinon avec gentillesse mais fermeté j’avais le droit à une réprimande…
Il me semble que notre club était pour lui un bon club dont les valeurs lui convenaient - j’en veux pour preuve son investissement grandissant.
C’était du à sa volonté mais aussi à sa gentillesse car il ne disait que rarement non… il rendait service à notre association
Cette saison il avait pris la direction du pôle formation et ce n’était pas facile de faire changer notre village gaulois …
mais il a pris les choses en main et nous avons eu trois personnes en formation. Il avait su convaincre, apporter les éléments. Il était écouté
Son écoute sur les terrains était remarquable et il s’en servait pour, en douceur mais avec conviction, faire travailler tout le monde pour le bien du collectif.
Tout le monde adhérait à ses propos, ses avis.
J’en veux pour preuve l ‘émoi, la souffrance, la douleur que tous les membres du club ont ressentis en ce triste matin d’Avril.
Lionel était un homme simple et discret.
Un peu comme si son métier avait déteint sur sa personnalité à moins que cela soit sa montagne. Tranquillement, il s’était imposé dans le club comme une pièce maitresse et il fourmillait d’idée pour son équipe féminine, qu’il voyait déjà sur le haut de l’affiche.
Et pas la peine de lui réclamer un coup de main… il avait anticipé notre demande.
Son rire illuminait souvent nos soirées , ce n’était pas l’animateur mais il était là lors des repas, toujours de bonne humeur.
Il ne méritait pas cette barbarie, cette sauvagerie
Il ne méritait pas de croiser ce ramassis de la société.
Il méritait de rester parmi les siens, pour pouvoir être fier de ses enfants car il en était fier.
Quand son fils est venu une semaine à la maison ; avec Lionel ; nous avions discuté un peu de la famille .
Sa droiture était pour lui un moyen de permettre la réussite de ses enfants, de transmettre des valeurs.
Il disait de Sylvie que c’était une mère poule mais lui aussi il souhaitait aussi les protéger , les entourer, un peu comme un papa poule…
Il était fier de sa famille et de la force de sa femme lors des
expéditions lointaines.
Je suis sur que lors de l'agression, il a eu une pensée pour vous. Il est tombé sous l’effet de
la barbarie, de la folie et bien évidement de la surprise.
Comment aurait il pu s’attendre à ce que, aujourd’hui encore, nous ne pouvons comprendre.
Il n'a pas abandonné le combat comme ça, Il vous aimait trop pour cela.
Restez fier de lui , nous restons fier de lui et nous sommes heureux d'avoir connu ce Monsieur
Et comme disait un historien romain: « le vrai tombeau des morts est le cœur des vivants », Alors tu seras dans ton vrai tombeau tant que nous serons vivants.
Adieu Lionel.